Fabriquer ses langes lavables
Avant l’arrivée de mon p’tit bonhomme, j’ai fait de longues recherches sur internet sur les langes lavables. Deux options, soit les couches lavables qui ressemblent aux couches jetables classiques… sauf qu’elles sont lavables, ou alors les langes pliables, en gros c’est un carré de tissu. Dans les deux cas il faut rajouter une culotte de protection qui, elle, est imperméable, il n’est pas impératif de la laver à chaque change mais il faut quand même la laisser sécher. (il existe aussi des langes où tout est cousu ensemble mais c’était beaucoup plus onéreux). Il était clair que j’allais opter pour les langes pliables par ce qu’ils sont moins chers et sèchent plus vite.
Mais bon, moi si je peux encore faire encore plus d’économies, je ne dis pas non. En plus c’est toujours mieux de recycler ce que l’on a déjà plutôt que d’acheter du neuf. Mon idée à la base c’était de découper des vieilles nappes en coton que j’avais récupérées, cependant j’avais un petit doute sur la capacité absorbante du tissu qui était au final assez fin par rapport aux tétras ( langes en mousseline fabriqués en coton ) qui sont généralement utilisés. J’espérais trouver sur internet quelqu’un qui se serait déjà posé la question avant de fabriquer un vingtaine de langes qui seraient peut-être complètement inutile mais apparemment personne ne s’était encore posé la question.
La date de l’accouchement approchait, il fallait donc prendre une décision. En changeant les draps en flanelle j’ai eu ma révélation. C’est du coton et c’est plus absorbant q’une simple nappe. En plus une de nos housses commençait à montrer de sérieux signe d’usure.
Il n’y avait donc pas grand chose à perdre à part mon temps. J’ai commencé par faire un patron de 90 cm sur 90 cm. C’est bien plus pratique que de mesurer à chaque fois et c’est plus facile pour viser les parties les moins abîmées du draps en ayant le moins de chutes possible. Quand il n’y avait plus assez de tissu pour faire des grands langes de 90 cm j’en ai fait des plus petit de 70 cm qui sont parfaits pour les nouveaux nés, et plus tard ils pourront servir d’insert pour augmenter l’absorption pour la nuit par exemple. Et comme rien ne se perd j’ai découpé des petits carrés de 20 cm qui servent de lingettes ou de mouchoirs.
Pour éviter que les bords ne s’effilochent j’ai fait une couture en zigzag sans ourlet à la machine. En vitesse rapide c’est très vite fait. Bon je ne vous cache pas qu’au bout du vingtième c’est quand même un peu long. Petit conseil si vous vous lancez, utilisez des draps de couleur claire pour bien voir si il y a un p’tit cadeau dans le lange. Niveau quantité j’ai utilisé 4 housses.
Après un an d’utilisation voilà mon verdict : Les coutures ont très bien tenues à part quelques endroits que j’ai du rater à la base. De mon expérience personnelle je préfère les langes que j’ai fabriqué en flanelle à ceux en tétra que j’ai récupéré à gauche à droite. Il y a moins de fuite et quasiment jamais d’irritation. J’ai quand même acheté des couches lavables en bambou par soucis de facilité quand on est en déplacement ou quand c’est pas moi qui le change. C’est pas toujours évident de commencer son pliage de lange dans une toilette publique et je n’ai pas envie de donner un cours de pliage dès que je laisse Sasha à quelqu’un. Mais je garde une préférence nette pour les lange pliables. Surtout une fois qu’on à le coup de main pour le pliage ça va vraiment très vite.
N’oubliez pas la 10ème étape qui consiste à bien faire rentrer tout les bouts de lange qui dépassent de la culotte de protection. Si juste un petit bout dépasse c’est la fuite assurée.
Pour conclure je recommande vraiment à tout les possesseurs de petits monstres de passer aux langes lavables. C’est un gain d’argent et ça pollue moins. Bon Il y a des points négatifs aussi, ça prend du temps et sans machine à laver à la maison je n’aurais pas fait le pas. C’est quand même deux machines à laver par semaine. Pour que l’impact écologique soit réduit je les rince le soir dans l’eau du bain ( après le bain 😉 ) et je les laisse sécher à l’air libre.
Chaque nouvel enfant a un impact écologique énorme, alors si on peut un peu le diminuer tout en économisant de l’argent pourquoi s’en priver.