Yakabee – Illustratrice

J’aime beaucoup les fêtes de fin d’année, elles arrivent à chaque fois au bon moment pour me sortir de la morosité de l’hiver. Passer du temps avec sa famille et ses amis m’apporte beaucoup de bonheur. Mais je suis bien obligée de reconnaître que bon nombre de pratiques des fêtes sont maintenant en contradiction avec mes convictions. Je ne parle pas ici des repas qui sont essentiellement composés d’anti-veganeries mais bien de la surconsommation matérielle qui entoure les fêtes. D’année en année j’essaye de faire passer le message qu’on n’a pas besoin de cadeaux pour fêter Noël mais c’est une tradition qui a la peau dure. Enfin il y a quand même beaucoup d’amélioration, donc je ne perds pas espoir et je continuerai à être chiante à ce sujet avec ceux que j’aime. 

Heureusement, il y a une partie du problème qui dépend de nous seul et ce sont les décorations. 

Premier principe de base on n’achète rien de neuf, pas besoin d’une nouvelle guirlande chaque année. La consommation de ressources pour ces décorations qui sont le plus souvent en plastique et fabriquées en chine est assez désastreuse. Surtout qu’au final on ne va les utiliser qu’un mois par an à tout casser. 

 

Deuxièmement, si il manque vraiment de décorations ou que vous voulez changer un peu, fabriquez les vous même. Je vous assure que l’on ressent plus l’esprit de Noël en bricolant avec sa petite famille des décorations plutôt qu’en faisant la file dans des magasins bondés où l’on est matraqués de pubs et de réductions imaginaires ( bientôt je croirais plus au père Noël qu’aux soldes ).

Troisièmement, l’énergie la moins polluante c’est celle que l’on ne consomme pas. Donc est-ce vraiment nécessaire de laisser des guirlandes allumées toute la journée ? Moi j’ai carrément opté pour pas de guirlande du tout mais je sais que certains y sont attachés sentimentalement. 

Quatrièmement et c’est la que ça fait le plus mal … le sapin. Qu’il soit artificiel ou naturel il a un impact écologique. D’un côté, l’artificiel produit énormément de CO₂ lors de sa fabrication et c’est un véritable cocktail chimique. D’un autre côté, il faut compter le transport, l’eau et la perte de biodiversité dans les champs de sapins naturels. J’ai mis du temps à trouver une solution à ce problème. J’ai d’abord tenté de garder un sapin naturel en pot à la maison toute l’année pour garder toujours le même… Ce qui s’est soldé par un échec cuisant (la preuve en BD ici). J’ai finalement trouvé un sapin qui résiste en intérieur ( l’Araucaria heterophylla ). Je l’ai depuis l’année passée et il tient bien, il a même gagné un étage. Les contres c’est qu’il à les branches très souples et donc on ne sait pas vraiment beaucoup le décorer et il faut vérifier sa provenance au moment de l’achat. Mais pour finir moi je décore mes plantes d’intérieur et ça me suffit. Pour Noël j’offre la tranquillité à ma conscience.

Et maintenant, au boulot. Je vais vous expliquer comment fabriquer ses décorations de Noël.

Pour une jolie guirlande en vieux habits:

• Essayez de récupérer un vieux t-shirt troué en coton unis de préférence et découpez des bandes de 10cm +-.
• Cousez les bouts à bouts.
• Découpez d’autres vêtements destinés à la poubelle en petit morceaux et en bandelettes.
• Coudre en boudin la longue bande de tissu et la remplir au fur et à mesure de petits morceaux de vêtement.
• Scinder le boudin avec les bandelettes en faisant un double nœud afin d’obtenir des petites boules.

Pour des petites boules de Noël légères:

• Découper deux rond de tissus identiques.
• Coudre les bords ensemble en laissant une ouverture afin de retourner la poche.
• La remplir légèrement de petit morceaux de tissus.
• Insérer une ficelle et laisser dépasser une boucle.
• Faire une jolie couture en zigzag avec un fil coloré pour qu’il ressorte. Bien s’assurer que la ficelle soit cousue avec la boule et qu’elle ne risque pas de se détacher.
• À l’aide d’un pochoir et d’une éponge trempée dans la peinture acrylique réaliser un motif de chaque côté de la boule.
• Avec une petite bandelette de tissu faites un nœud sur la ficelle. Cela vous permettra d’accrocher la boule n’importe ou sur la branche de votre plante. Vous n’avez qu’a passer la ficelle autour de la branche et passer le nœud dans la boucle.

Boule de Noël souvenir de l’année. Parfait à offrir:

• Munissez vous d’une main, badigeonnez la d’huile et faites une empreinte de la main sur une feuille en papier ordinaire.
• Découper en les contours et inscrivez dessus le prénom du propriétaire de la main ainsi que l’année.
• Collez la main sur une jolie feuille de couleur, coller cette feuille sur une autre feuille pour donner un peu plus de rigidité et avoir un joli dos.
• Par dessus le tout placez un film plastique transparent adhésif pour protéger la petite main du temps.
• Découpez le tout avec un grand rebord et une tûte sur le dessus pour y faire un trou avec une perforatrice.
• Cliquez ici pour accéder à un gabarit pour placer vos 8 photos format paysage en bande. Faites un clic gauche sur un un rectangle intitulé photo puis un clic droit et sélectionnez remplacer l’image, sélectionnez ensuite votre photo.
• Quand vos huit photos sont prêtes imprimez tout ça.
• Découpez la bande de photos en laissant bien sur les deux extrémités la partie blanche qui servira à coller l’album dans la couverture. Découpez aussi la couverture et les deux nœuds.
• Passez une ficelle dans le trou perforé, placez la ficelle au milieu de la couverture et au milieu d’un nœud. 
• Mettez de la colle sur la couverture et le nœud en faisant attention que le ficelle soit bien dans une zone de colle.
• Placez la deuxième partie du nœud et vos photos que vous aurez pliées en accordéon. Ce sont les deux zones blanches qui devront être collées.

Voilà J’espère que vous passerez de très bonnes fêtes

Les fêtes approchent, il va falloir être beaux et assortis mais sans débourser un sous. J’ai conçu pas un mais quatre nœuds papillons. Un pour chaque membre de la famille et pour le doudou. Un vieux T-shirt et une vieille jupe y sont passés. J’ai eu besoin en plus de deux élastiques, une épingle de sûreté et deux attaches.

En quelques dessins voilà comment je les ai réalisés:

La première colonne c’est le nœud papillon classique à nouer soi-même, la deuxième un nœud pré noué à attacher au cou, la troisième c’est pour un bandeau à mettre dans les cheveux et enfin la dernière colonne c’est pour un petit nœud tout simple pour le doudou.

Et voilà le résultat final.

 

Avant l’arrivée de mon p’tit bonhomme, j’ai fait de longues recherches sur internet sur les langes lavables. Deux options, soit les couches lavables qui ressemblent aux couches jetables classiques… sauf qu’elles sont lavables, ou alors les langes pliables, en gros c’est un carré de tissu. Dans les deux cas il faut rajouter une culotte de protection qui, elle, est imperméable, il n’est pas impératif de la laver à chaque change mais il faut quand même la laisser sécher. (il existe aussi des langes où tout est cousu ensemble mais c’était beaucoup plus onéreux). Il était clair que j’allais opter pour les langes pliables par ce qu’ils sont moins chers et sèchent plus vite.

 

Mais bon, moi si je peux encore faire encore plus d’économies, je ne dis pas non. En plus c’est toujours mieux de recycler ce que l’on a déjà plutôt que d’acheter du neuf. Mon idée à la base c’était de découper des vieilles nappes en coton que j’avais récupérées, cependant j’avais un petit doute sur la capacité absorbante du tissu qui était au final assez fin par rapport aux tétras ( langes en mousseline fabriqués en coton ) qui sont généralement utilisés. J’espérais trouver sur internet quelqu’un qui se serait déjà posé la question avant de fabriquer un vingtaine de langes qui seraient peut-être complètement inutile mais apparemment personne ne s’était encore posé la question.

La date de l’accouchement approchait, il fallait donc prendre une décision. En changeant les draps en flanelle j’ai eu ma révélation. C’est du coton et c’est plus absorbant q’une simple nappe. En plus une de nos housses commençait à montrer de sérieux signe d’usure.

Il n’y avait donc pas grand chose à perdre à part mon temps. J’ai commencé par faire un patron de 90 cm sur 90 cm. C’est bien plus pratique que de mesurer à chaque fois et c’est plus facile pour viser les parties les moins abîmées du draps en ayant le moins de chutes possible. Quand il n’y avait plus assez de tissu pour faire des grands langes de 90 cm j’en ai fait des plus petit de 70 cm qui sont parfaits pour les nouveaux nés, et plus tard ils pourront servir d’insert pour augmenter l’absorption pour la nuit par exemple. Et comme rien ne se perd j’ai découpé des petits carrés de 20 cm qui servent de lingettes ou de mouchoirs.

Pour éviter que les bords ne s’effilochent j’ai fait une couture en zigzag sans ourlet à la machine. En vitesse rapide c’est très vite fait. Bon je ne vous cache pas qu’au bout du vingtième c’est quand même un peu long. Petit conseil si vous vous lancez, utilisez des draps de couleur claire pour bien voir si il y a un p’tit cadeau dans le lange. Niveau quantité j’ai utilisé 4 housses.

Après un an d’utilisation voilà mon verdict : Les coutures ont très bien tenues à part quelques endroits que j’ai du rater à la base. De mon expérience personnelle je préfère les langes que j’ai fabriqué en flanelle à ceux en tétra que j’ai récupéré à gauche à droite. Il y a moins de fuite et quasiment jamais d’irritation. J’ai quand même acheté des couches lavables en bambou par soucis de facilité quand on est en déplacement ou quand c’est pas moi qui le change. C’est pas toujours évident de commencer son pliage de lange dans une toilette publique et je n’ai pas envie de donner un cours de pliage dès que je laisse Sasha à quelqu’un. Mais je garde une préférence nette pour les lange pliables. Surtout une fois qu’on à le coup de main pour le pliage ça va vraiment très vite.

N’oubliez pas la 10ème étape qui consiste à bien faire rentrer tout les bouts de lange qui dépassent de la culotte de protection. Si juste un petit bout dépasse c’est la fuite assurée. 

Pour conclure je recommande vraiment à tout les possesseurs de petits monstres de passer aux langes lavables. C’est un gain d’argent et ça pollue moins. Bon Il y a des points négatifs aussi, ça prend du temps et sans machine à laver à la maison je n’aurais pas fait le pas. C’est quand même deux machines à laver par semaine. Pour que l’impact écologique soit réduit je les rince le soir dans l’eau du bain ( après le bain 😉 ) et je les laisse sécher à l’air libre.

Chaque nouvel enfant a un impact écologique énorme, alors si on peut un peu le diminuer tout en économisant de l’argent pourquoi s’en priver.